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Le jardin de sculptures de la National Gallery of Art Sculpture Garden à Washington DC : l’accord parfait de l’art et de la nature.

Photo du rédacteur: VictoireVictoire

La National Gallery de Washington a été voulue et conçue par le grand banquier Andrew Mellon au début du siècle dernier. Celui-ci désirait offrir sa vaste collection de peintures et de sculptures au peuple américain et permettre ainsi au plus grand nombre d’avoir accès à l’art, tout en dotant ainsi les Etats-Unis d’un musée comparable aux grandes institutions culturelles européennes.

La National Gallery of Art était née. Le West Building fut d’abord érigé sous la direction de l’architecte Pope.

Visionnaire, Andrew Mellon, décédé en 1937, avait anticipé la nécessité de construire une seconde aile pour accueillir une collection qui prenait de l’ampleur. Il avait alors demandé au Congrès de réserver l’usage d’un terrain à proximité pour édifier une extension de la National Gallery. L’afflux d’oeuvres, provenant de généreux donateurs, lui donna raison et un nouveau bâtiment, conçu par le célèbre architecte I.M Pei, fut inauguré en 1978.


Sol LeWitt, Four-Sided Pyramid

Afin de compléter ce magnifique ensemble regorgeant de trésors, est née l’idée de créer un jardin de sculptures. Dès 1966, un accord était signé entre la National Gallery et le National Park Service qui gérait un jardin paysagé jouxtant le musée. Celui-ci était doté d’un pavillon dans le style Art Nouveau et d’une gigantesque fontaine entourée de tilleuls, qui devient au gré des saisons havre de fraîcheur ou patinoire. Cette fontaine de bronze datant de 1952 est un mémorial pour Andrew Mellon.


Finalement,  en 1991, la National Gallery obtient la gestion totale du jardin et confie alors aux architectes paysagistes du cabinet Laurie Olin le soin de redessiner le jardin, en utilisant le marbre rose, sorte de fil conducteur entre les trois espaces du musée.

Alexander Calder, Cheval Rouge


Le jardin de sculptures est inauguré en 1999 grâce à de très généreux donateurs. Les sculptures, aux volumes généreux, sont disséminées dans le jardin et surprennent le visiteur tantôt au détour d’une allée, tantôt dissimulées derrière un bosquet. Le plein air et la verdure permettent une mise en valeur admirable, les bronzes sombres se détachant avec bonheur sur toute la palette de verts déclinée par la végétation luxuriante, et tout particulièrement les arbres majestueux.



Il est ainsi possible d’admirer une vingtaine de sculptures modernes réalisées entre 1900 et 2017.

Roy Lichtenstein, House I

Ainsi House I de Roy Lichtenstein, artiste Pop Art plein d’humour, joue avec la perspective et les effets illusionnistes et interpelle le visiteur dès l’entrée du jardin.

Quant à Calder, célèbre pour ses mobiles, il conjugue ici grâce et puissance avec son magnifique Cheval Rouge.


Barry Flanagan, Thinker on a Rock



Le britannique Barry Flanagan est également à l’honneur et son Thinker on a Rock  enthousiasme les promeneurs avec son lièvre iconique, qui prend ici la pose du Penseur de Rodin. C’est à la fois un hommage et un clin d’oeil à son illustre prédécesseur, dont on peut d’ailleurs admirer une version dans le bâtiment ouest de la National Gallery.




Ellsworth Kelly, Stele II

Ellsworth Kelly a abandonné les rayures multicolores bien connues de ses peintures pour créer une oeuvre minimaliste et monochrome en acier, Stele II. Cette oeuvre répond harmonieusement à Robert Indiana et son AMOR, vibrant de couleurs sous la lumière naturelle.

De nombreuses oeuvres emblématiques de Sol Lewitt, Louise Bourgeois, Tony Smith, Claes Oldenburg ou Miro, et d’autres artistes européens ou américains, participent à la magie de ce jardin exceptionnel, où l’on peut, pendant la belle saison, écouter des concerts de jazz, ou bien tout simplement déambuler ou s’asseoir pour admirer les sculptures à loisir.


Grâce à ce magnifique jardin offert au public, le rêve d’Andrew Mellon et de ses successeurs a achevé de prendre forme.

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