⏰ Jusqu’au 3 novembre 2024, à ne pas manquer
Jusqu’au 3 novembre, le Château de Versailles accueille une exposition exceptionnelle, Le Cheval en Majesté, dans le cadre des J. O. 2024 de Paris, et de l’épreuve d’équitation à Versailles.
L’exposition est axée autours de plusieurs thèmes.
Tout d’abord, l’exposition montre les liens très forts entre les rois et leurs chevaux. Et les artistes au service de ces monarques ont souvent peint ou sculpté leurs montures favorites. Ainsi David Klöcker Ehrenstrahl a portraituré la plupart des chevaux du roi de Suède, Charles XI.
Le liens sont si intenses entre le cavalier et son cheval qu’ils semblent parfois ne faire plus qu’un : c’est le cas dans l’un des tableaux de David représentant Bonaparte franchissant le Mont Saint-Bernard, où Napoléon trône victorieusement sur son cheval cabré.
Le cheval étant lié à son cavalier, il se retrouve évidemment comme compagnon de guerre. Nombreux sont les tableaux représentant des scènes de combat, avec des chevaux tantôt fougueux donnant la charge, tantôt assaillis et blessés. Le somptueux tableau de Frank Craig, La Pucelle, écho à la célèbre Bataille de San Romano de Paolo Uccello est une belle illustration des liens indissolubles entre les cavaliers et leur monture au coeur de la bataille.
Le cheval devient au fil des siècles un sujet à part entière. Il est représenté au même titre que l’homme : sa puissance, sa grâce et sa fougue en font un thème de prédilection pour les artistes et leurs commanditaires. Ainsi, Théodore Géricault représente un cheval humanisé dans Tête de cheval blanc : le cheval est peint de la même façon qu’un être humain, d’une part avec un cadrage très serré ne laissant voir que sa tête mais aussi avec une frontalité et un regard tourné vers le spectateur qui interpellent celui-ci avec beaucoup d’acuité.
Par ailleurs, les artistes cherchent à comprendre l’âme du cheval, ses émotions, ses vertus, sa proximité avec l’humain … On peut citer la Tête de cheval d’ Alfred Roll, mettant en scène un cheval déchainé ou affamé.
Les artistes, afin de satisfaire leur quête de beauté, vont utiliser les connaissances scientifiques pour les mettre au service de leur art. Ainsi, les proportions sont étudiées par Léonard de Vinci, tandis que George-Claude Goiffon réalise une étude du squelette d’un cheval. On peut donc considérer que le cheval est étudié sous toutes ses formes pour être représenté au mieux.
Le cheval porte en lui une part de mystère que la mythologie nordique ou les légendes du Moyen-Age ont souvent idéalisée, et les peintres du XIX ont aimé puiser dans ce riche répertoire.
C’est bien le cheval dans toute sa majesté que nous donne à admirer cette superbe exposition au Château de Versailles.
Isaure Guedj
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