L’Arte Povera est un mouvement créé à partir de 1960, en Italie du Nord ( Turin, Gênes, Bologne, Milan et Rome ). Il se traduit par art pauvre en français. Il consiste en la création d’oeuvres d’art à partir de matériaux de récupération, comme du bois, du plastique, des vêtements…
Les éléments naturels, comme les pommes de terre, les arbres, l’eau, la terre, mais aussi les éléments artificiels, urbains, comme des lingots de plombs, des poutres en bois ou des ampoules interpellent et attirent le regard des spectateurs.
Parmi les artistes représentant ce mouvement on peut notamment citer Mario Merz, Michelangelo Pistoletto, Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis ou Gilberto Zorio.
Ainsi, c’est à partir de techniques simples et le plus souvent de matériaux réutilisés ou naturels, que les artistes précédemment cités ont réussi à créer une poésie infinie, tout en immergeant le spectateur au sein de l’oeuvre.
L’exposition présentée est composée de plus de 250 oeuvres, historiques et contemporaines, provenant de la collection Pinault, mais aussi du centre Pompidou, du Museo e Real Bosco di Capodimonte à Naples, de la Galleria d’Arte Moderna Turin, ou de la Tate Londres et bien d’autres prestigieuses collections publiques et privées.
Les oeuvres modernes et abstraites sont particulièrement mises en valeur dans le cadre architectural de la bourse de commerce. Le visiteur peut ainsi déambuler librement à travers les salles pour découvrir les différents artistes.
Ainsi on peut apprécier le travail de Pistoletto et de ses tableaux miroirs datant de 1962, mis en regard avec ses toiles sérigraphiées QR Code, créations plus récentes datant de 2023.
De même l’oeuvre de Giuseppe Penone nous invite à réfléchir sur les relations entre la nature et l’être humain. L’artiste crée ainsi des oeuvres performatives en interagissant le plus souvent avec des arbres.
L’Arte Povera aura donc une influence considérable, aussi bien dans les années 60 et 70, qu’aujourd’hui. D’autres artistes plus récents, des années 1980, comme William Kentridge ou Anna Boghiguian, des années 1990, comme Grazia Toderi ou Pierre Huyghe, ou des années 2000 comme Theaster Gates, Renato Leotta, Otobong Nkanga, Mario Garcia Torres et bien d’autres poursuivront cet héritage, chacun à leur manière.
Isaure Guedj
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