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Gabriele Münter

  • Photo du rédacteur: Isaure
    Isaure
  • 3 mai
  • 2 min de lecture

Gabriele Münter est une artiste allemande de la fin du XIXe siècle - début du XXe siècle. Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, nous offre une belle rétrospective de son oeuvre.


Elle est une des femmes artistes les plus importantes de l’expressionnisme allemand. Indépendante, elle cherche à se défaire des codes de la société, encore stricts à l’époque pour une femme. Dès son plus jeune âge, elle trouve une véritable vocation dans le dessin. À l’âge de 25 ans, elle s’inscrit à la Phalanx, l’école des beaux-arts de Münich. C’est ici qu’elle rencontre Vassily Kandinsky, qui fut son compagnon jusqu’en 1916.


Elle commence sa carrière en tant que photographe, et représente des scènes de la vie de tous les jours. Ses premières photographies sont issues de ses voyages, aux États-Unis ou encore en Tunisie.


En 1906, un séjour à Paris marquera un tournant dans la carrière de Gabriele Münter qui fut profondément influencée par le fauvisme, notamment en découvrant le travail de Matisse et Derain.  Sa palette devient alors plus vive, elle simplifie les formes de ses modèles. Comme les expressionnistes allemands, elle ne cherche plus à représenter la réalité mais à exprimer sa propre perception d’un paysage ou d’un modèle.



Membre fondatrice du mouvement « Blaue Reiter » avec Vassily Kandinsky, Franz Marc et August Macke, c’est dans les alpes bavaroises qu’elle laissera libre cours à sa créativité.

Münter s’intéresse aussi à l’art populaire et aux dessins d’enfants considérant qu’elle peut se renouveler à travers un certain retour aux sources.


Après un séjour en Scandinavie, elle revient en Allemagne en 1920 et s’oriente désormais vers un art figuratif inspiré de la « Nouvelle Objectivité » laissant la part belle au dessin et aux portraits de femmes émancipées.


Discrète pendant la guerre afin de ne pas être victime du nazisme, elle cache ses oeuvres et celle de Kandinsky pour qu’elles ne soient pas détruites par ceux qui traquent « l’art dégénéré ».


Elle revient sur le devant de la scène artistique après la seconde guerre mondiale, et la fin de sa carrière constituera un retour vers l’expressionnisme et le paysage en tant qu’exercice formel davantage que pour le sujet représenté.


Finalement, Gabriele Münter peindra toute sa vie, tout simplement, sa vision et représentation du monde, comme elle l’a dit, « sans détours ».



Isaure Guedj

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