top of page

L’Or des Ming au musée Guimet

Photo du rédacteur: AlixAlix

La dynastie Ming (1368- 1644) est connue pour sa création artistique exceptionnelle dans les arts, et notamment pour ses célèbres porcelaines, mais aussi pour l’édification de monuments grandioses, comme la Cité interdite ou la Grande Muraille.


Les Ming connaissent en effet un essor économique et commercial remarquable au 16ème siècle qui conduit à l’enrichissement et au développement d’une nouvelle classe constituée de riches marchands. Ceux-ci aspirent à une reconnaissance et à un statut. L’afflux d’or, en provenance d’Europe et d’Amérique va donc servir ces commerçants fortunés en leur permettant d’étaler leurs richesses.


La dynastie Ming, qui signifie « brillant », n’a jamais aussi bien porté son nom qu’à cette époque. En effet l’aristocratie et l’élite commerçante passent de très nombreuses commandes à des orfèvres talentueux.


Le musée Guimet grâce aux prêts du musée des Beaux-Arts de Qujiang à X’ian nous permet de découvrir les somptueuses créations de l’époque et, à travers elles, la  technique raffinée des artistes et la symbolique des motifs utilisés.


L’exposition est divisée en deux sections, l’une consacrée à la vaisselle d’or, et la seconde à la parure d’or.


L’utilisation de la vaisselle d’or est en effet la marque d’un statut social à part puisqu’elle était en principe réservée à l’empereur et à ses proches. Toutefois les classes fortunées ne respectent pas ces restrictions, et la production de vaisselle d’or, destinée à de somptueux banquets, s’amplifie à cette période. Les artistes utilisent différentes techniques -sertissage, martelage, ciselage, filigrane - et rivalisent d’ingéniosité et de créativité pour offrir à leurs commanditaires des vases, aiguières et plats d’une délicatesse et d’une beauté époustouflantes. L’or se mêle aux pierres précieuses et au  jade dans un luxe inoui.


Quant aux parures d’or - épingles à cheveux, boucles d’oreilles, bracelets, boucles d’écharpe-, elles aussi sont d’une somptuosité sans pareil sous les Ming. Les orfèvres font preuve d’une virtuosité et d’une imagination immenses.


Ces parures révélaient le statut ou le rang de l’homme ou de la femme qui les portait, non seulement par leur raffinement, mais surtout par le motif représenté. Et, comme pour la vaisselle, une réglementation précise existait quant aux matériaux et aux motifs utilisés. Ainsi le dragon impérial à cinq griffes était strictement contrôlé tandis que le dragon ailé à quatre griffes l’était moins.



Les motifs que l’on peut observer dans les parures ou la vaisselle ont une riche symbolique. Ils ne définissent pas uniquement un statut, mais une vaste ensemble de qualités ou vertus. Ainsi chaque élément de la nature revêt des qualités particulières : les daims sont signe de prospérité, tandis que les grenades sont synonymes de nombreux enfants, la pivoine de richesse et de réussite.

Les motifs religieux confucéens ou taoïstes étaient aussi très appréciés et on les retrouve sur de nombreuses épingles à cheveux.


Cette exposition illustre avec brio cette époque fastueuse et au raffinement inouï.


Alix Guedj


55 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page